Newsletter - Toulouse DataViz #44

Le mot d'introduction

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Après deux épisodes caniculaires cet été, l’automne est arrivé plus tôt que prévu. Etrange temps. Un président se voit déjà attribuer le prix Nobel de la paix alors qu’un autre va passer 5 ans à la Santé. Un autre s’accroche à son mandat contre vents et marée. Tandis qu’un autre, en fonction depuis 20 ans, reste à la tête d’un état sans souveraineté territoriale ni monnaie. Etrange époque. La datavisualisation a le mérite de nous offrir une autre perspective ! L’exposition Datagraff 2025 continue son voyage chez Vector puis Clever Age, elle a atterrit dans les locaux de Pierre Fabre, aux Coquillous. Franchissons les frontières du Tarn en suivant la rose des vents. Comme un certain Hans Pfaall, nous pourrions nous envoler jusqu’à la Lune : un atlas interactif, en 3D nous permet d’admirer du Système Solaire. Encore plus loin, l’interface créée pour aider Link à traverser les contrées désolées d’Hyrule est une masterclass de tableau de bord. Retour sur Terre et aux fondamentaux : nous vous proposons comme meetup de rentrée, un retour sur les principes essentiels, bonnes pratiques, outils incontournables… tout ce qu’il faut pour renforcer ou rafraîchir vos connaissances.

Meetup - Retour aux fondamentaux de la dataviz

La visualisation de données, c’est bien plus qu’un simple outil : c’est un langage universel, capable de révéler des histoires cachées dans les chiffres et de rendre l’information accessible à tous. Présente dans les sciences, la communication, le journalisme et bien d’autres domaines, elle joue un rôle clé pour analyser, comprendre et partager les données.

Depuis plus de 10 ans, l’équipe Toulouse Dataviz explore ce terrain passionnant. Lors de ce meetup, Alain Roan et Vincent Vivanloc vous proposeront un voyage “retour aux bases” : principes essentiels, bonnes pratiques, outils incontournables… tout ce qu’il faut pour renforcer ou rafraîchir vos connaissances.

Que vous soyez curieux, débutant, passionné ou déjà initié, c’est l’occasion idéale pour découvrir (ou redécouvrir) les fondamentaux de la dataviz, échanger avec des experts et rencontrer la communauté locale.

En présentiel et en distanciel Le 16 octobre 2025 à 19h Espace Etincelle Coworking Alsace-Lorraine

S'inscrire ici

Voyager dans l’espace

Gordon Hart, étudiant en génie mécanique à Montréal, a mis en ligne une magnifique visualisation interactive du Système Solaire. Elle permet d’explorer les différents objets célestes qui le composent, tels que les planètes et astéroïdes. On peut observer l’évolution de leurs mouvements dans le temps, se déplacer dans l’espace et cliquer sur les différents corps célestes afin de découvrir leurs caractéristiques et leur histoire, le tout en 3D.

Pour y accéder à l’Atlas of space Pour en savoir plus

Voir le vent souffler !

La rose des vents est une représentation ancienne, héritée de la navigation, de la cartographie et de la météorologie. Elle sert avant tout d’outil de lecture directionnelle. La magnitude du vent est portée par la longueur du rayon : lorsque celui-ci double, la valeur double aussi. Ces longueurs y sont toutefois représentées par des surfaces : la surface du secteur, croît au carré du rayon.

Les plus aguerris savent qu’une surface n’est pas la variable idéale pour représenter une grandeur à une dimension. Pour obtenir une représentation réellement proportionnelle en surface, un solution existe : adopter une échelle quadratique ou recourir à un histogramme circulaire, où la hauteur des barres varie sans modifier leur rayon.

Nous proposons ici, deux alternatives à la rose des vents classique, toutes deux basées sur une échelle proportionnelle aux aires. La première consiste à ajuster simplement l’échelle comme expliqué plus haut. La seconde, à l’aide de multiples petits, supprime la difficulté liée à la superposition de nombreuses petites barres, offrant une lecture bien plus claire. Il reste à déterminer si ces propositions peuvent réellement être perçues comme une amélioration, tant la représentation traditionnelle demeure solidement ancrée.

Roses des vents “avec des aires proportionnelles”

Ou encore des multiples petits de Roses des vents pour encore plus de visibilité !
https://observablehq.com/@aotten/rose-des-vents-villes-de-france — Ou encore des multiples petits de Roses des vents pour encore plus de visibilité ! https://observablehq.com/@aotten/rose-des-vents-villes-de-france

Datagraff 2025 s’expose !

Cette année, l'association Toulouse DataViz a organisé DATAGRAFF 2025, une exposition itinérante autour de la datavisualisation. Elle présente des créations originales mêlant photographies et visualisations de données qui explorent des thèmes d’actualité dont :

- les arbres à Toulouse (1) et (2)

- le climat (3) ,(4) et (5)

- Les flux de déplacements en Occitanie (6)

- Les crues de la Garonne à Toulouse (7) et (8)

- et d'autres thèmes sur le site de l'exposition

Actuellement en tournée chez nos sponsors dans des lieux privatifs, vous pourrez enfin la voir dans un lieu ouvert au public. Elle est programmée dans le cadre du Capitole du Libre qui aura lieu le samedi 15 et dimanche 16 novembre à l’ENSEEIHT, Toulouse. L’entrée est gratuite, mais l’inscription est obligatoire.

Zelda : master class de tableau de bord

On a joué cet été à Breath of the Wild sur Switch 2 où on incarne Link. On n’a pas pu s’empêcher de tomber en extase devant la justesse et le brio de l’interface en charge de communiquer la valeur courante ainsi que l’évolution des grandeurs utiles au joueur. Un excellent jeu de 2017 qui donne l’impression de faire de la randonnée. Seulement quelques monstres pour égayer la ballade. Hautement recommandé.

Son niveau de santé

depuis le premier Zelda, la jauge de cœurs se tient gentiment en position fixe en haut et à gauche de l’écran. Les cœurs perdus s’affichent en sur-brillance pour permettre une appréciation du dégât en un clin d’œil, puis s’effacent en noir. Quand son niveau devient critique, une alarme sonore avec clignotement s’active.

par contre pour les monstres, c'est très utile d’avoir leur niveau de vie sous la forme d’une barre rouge très fine qui est affichée au-dessus de leur tête. Lors d’un combat avec un groupe, cela permet d’adapter sa stratégie consistant par exemple à éliminer d’abord les plus mal en point.

Sa richesse

La quantité de rubis est invisible par défaut, inutile de savoir et donc de montrer le solde à moins d’être en situation d’acheter ou de vendre. Exception à la règle, quand le personnage gagne des rubis, une petite animation musicale temporaire montre le nombre de rubis gagnés, et le solde qui augmente façon machine à sous.

Son endurance (c’est l’innovation géniale, rapidement imitée).

La plupart des actions de base : marcher, parler, sortir une arme, bander son arc, … ne nécessitent aucune endurance et aucun indicateur n’est visible à l’écran, le joueur ne sait pas ce que c’est.

Mais dès qu’une action “fatigante” est entamée : courir, escalader, nager, frapper un monstre, dompter un cheval sauvage, voler en paravoile, une petite roue verte accrochée au personnage apparaît et se vide à un rythme proportionnel à l’effort effectué. Quand la jauge atteint zéro, le personnage arrête de courir et se met à souffler bruyamment, les mains sur les genoux, chute de l’ascension qu’il avait entamée, se noie s’il n’a pas pied, se fait désarçonner du cheval ou tombe à pic au sol et… meurt. Le suivi et l’anticipation de cette jauge sont donc vitales pour le joueur.

Cette petite roue verte est :

visible seulement quand nécessaire. Quand elle n’est pas visible, on sait qu’elle est pleine à 100%.

C’est un cercle (un donut) bien plus compact qu’une barre. Capable d’encoder une longueur supérieure à une barre et facilement complété sur une même surface par un ajout de donuts concentriques, au fur et à mesure de l’aventure.

au centre de la vision, discrète, attachée au caractère que l’on incarne et sur lequel le regard est fixé constamment, naturellement, même en cas d’action très mouvementée. Si elle était affichée à un endroit fixe de l’écran, il faudrait constamment modifier la direction de son regard.

Son évolution dynamique est très maligne :

à chaque évolution (à la baisse), la perte est visualisée toutes les demi-secondes par l’apparition d’une portion rouge qui vient “manger” la partie verte et donne immédiatement à voir la quantité consommée “instantanée”. Le rouge s’efface, devient noir et le cycle recommence. Le joueur projette facilement combien de temps il pourra tenir à ce rythme. Si la jauge descendait à vitesse uniforme, il serait bien difficile d’estimer le temps encore disponible.

la récupération (à la hausse) se fait à l’envers, la couleur rouge vient remplir le noir concentrique comme un liquide et pendant ce temps Link doit attendre et ne peut faire aucun effort. Une fois complet, le rouge devient vert instantanément et l’endurance est restaurée.

Quels enseignements emportés ?

1- Ne montrer que ce qui est nécessaire selon la situation. Dégager la vue.

2- Les réserves qui bougent lentement ou sur une action visible (un dégât par exemple) à un endroit fixe de l’écran. L’œil sait où consulter la jauge, mais elle n’obscurcit pas la vue. Sur une voiture, la jauge d’essence est très bien placée sur le tableau de bord et ne doit pas obscurcir la vue de la route.

3- Les réserves qui s’épuisent rapidement, dont il faut pouvoir piloter finement la consommation et anticiper s’il faut continuer au rythme actuel ou décider d’une autre stratégie, doivent être affichées au centre de la vue. Elles sont constamment visibles sans même déplacer son regard.

4- La vitesse de consommation de la ressource doit être visible, par exemple en affichant le consommé depuis la dernière itération/rapport/intervalle et le fournir en proportion du solde pour pouvoir facilement estimer à l’œil le temps restant avant épuisement au rythme actuel.

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